Le compostage transforme naturellement vos déchets organiques en un amendement précieux pour votre jardin. Cette pratique écologique permet de recycler jusqu’à 40% des déchets ménagers tout en créant un fertilisant 100% naturel. Découvrez les bases essentielles pour réussir votre compost, des matières à utiliser aux techniques de décomposition, en passant par l’entretien optimal de votre composteur.
Les principes fondamentaux du compostage naturel
Le compostage, c’est un peu la magie du recyclage naturel à portée de main ! En transformant vos déchets organiques en un amendement riche et précieux pour votre jardin, vous donnez un vrai coup de pouce à la planète. Ce processus repose sur de petits alliés invisibles (des micro-organismes comme les bactéries et les champignons dégradants) qui décomposent les matières organiques en présence d’oxygène. Résultat ? Un compost plein d’éléments nutritifs qui booste la santé de votre sol.

En plus, c’est super efficace : vous pouvez réduire jusqu’à 40 % de vos ordures ménagères tout en limitant votre empreinte écologique. Pour réussir votre compost, il suffit de trouver le bon équilibre entre matières sèches et humides, de bien aérer votre tas et de garder un taux d’humidité au top. En suivant ces quelques règles d’or, vos restes alimentaires, tontes de gazon ou feuilles mortes deviendront un compost de qualité, parfait pour nourrir vos plantes et rendre votre jardin plus vivant que jamais.
La nouvelle loi sur le compostage obligatoire en 2024
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le tri des biodéchets à la source est devenu obligatoire pour tous, quel que soit le volume de déchets produits (particuliers, collectivités, entreprises, restaurants…). Cette mesure vise à réduire le volume des ordures ménagères et à encourager une gestion plus responsable des déchets organiques. Selon Les Alchimistes, cette réglementation s’inscrit dans la continuité des lois pour la transition écologique et l’économie circulaire, et permet de favoriser la valorisation des biodéchets à travers le compostage ou d’autres solutions adaptées. En compostant vos déchets, vous contribuez activement à la réduction des déchets envoyés en décharge et à la préservation des ressources naturelles.
Quel type de composteur choisir selon votre situation ?
Le bac à compost pour le jardin
Si vous avez un jardin, un bac à compost est un excellent choix. Ce composteur domestique permet de gérer une grande quantité de déchets organiques tels que des restes alimentaires, des tailles de haies ou des petites branches. Attention, il est important de le placer dans un endroit ombragé pour maintenir une température ambiante idéale et éviter la déshydratation du compost. Pensez également à maintenir un volume du tas suffisant pour garantir une dégradation efficace.

Le composteur d’appartement et de balcon
Pour ceux qui vivent en appartement ou disposent d’un petit espace extérieur, un composteur de balcon ou d’appartement est l’idéal. Ces composteurs sont compacts et permettent de recycler les déchets de cuisine, comme les épluchures de légumes, les restes alimentaires et le marc de café, tout en conservant une aération sous le compost grâce à des aérations permanentes des déchets.

>> Découvrir comment se servir du marc de café pour vos plantes.
Le seau de cuisine pour les déchets alimentaires
Le seau de cuisine est pratique pour stocker temporairement les biodéchets avant de les transférer dans votre composteur. Pour éviter les mauvaises odeurs, optez pour un modèle avec un couvercle bien ventilé, ça permet aussi de garder une bonne aération. Pensez à le vider régulièrement pour éviter que les déchets alimentaires ne s’accumulent trop et n’altèrent la qualité de votre futur compost. Simple, efficace, et surtout super utile pour un compost au top !

Le lombricomposteur avec des vers
Le lombricompostage est une méthode innovante de compostage en appartement, qui utilise des vers pour décomposer les déchets organiques. Ce processus produit un compost de haute qualité tout en préservant l’humidité du composteur et en favorisant une dégradation douce et régulière. Les vers, en dégradant les matières organiques, créent un mélange terreux de plantation riche en nutriments pour vos plantes.

Comment fabriquer son composteur maison ?
Fabriquer un composteur maison, c’est à la fois économique, écologique et plutôt simple à réaliser, même si vous n’êtes pas un as du bricolage. En plus, cela vous permet d’adapter sa taille à vos besoins et à l’espace dont vous disposez. Voici deux méthodes faciles à suivre selon vos matériaux disponibles :
Avec des palettes en bois
Le matériel nécessaire :
- 4 palettes en bois (vous pouvez les récupérer dans des magasins ou des chantiers, par exemple)
- Des vis et des clous
- Une perceuse ou une visseuse
- Une bâche ou un couvercle en bois (pour protéger le compost de la pluie)
Les étapes de fabrication :

- Préparez les palettes : si besoin, poncez-les légèrement pour éviter les échardes.
- Assemblez les parois : fixez les palettes en carré pour former les côtés du composteur. Utilisez des vis pour bien les maintenir ensemble.
- Laissez un côté amovible : fixez la quatrième palette de façon à ce qu’elle puisse s’ouvrir facilement. Cela vous permettra d’accéder facilement à votre compost mûr.
- Aérez la structure : les espaces naturels entre les lattes des palettes permettront à l’air de circuler, favorisant ainsi une aération permanente des déchets.
- Couvrez le composteur : utilisez une bâche ou un couvercle pour éviter que la pluie ne détrempe votre compost tout en conservant une bonne humidité intérieure.
Avec un seau en plastique
Ce dernier est idéal pour les petits espaces ou les balcons.
Le matériel nécessaire :
- Un seau en plastique avec couvercle (20 à 30 litres selon vos besoins)
- Une perceuse
- Un bac de récupération pour les jus de compost (facultatif)
Les étapes de fabrication :

- Percez des trous : faites plusieurs petits trous sur les côtés et le fond du seau pour assurer une bonne aération et permettre l’évacuation des liquides en excès.
- Ajoutez un bac collecteur : placez un bac sous le seau pour récupérer le “thé de compost”, un liquide riche en nutriments que vous pourrez diluer pour arroser vos plantes.
- Fermez le couvercle : il doit être bien ajusté mais pas totalement hermétique afin de permettre à l’air de circuler sans laisser passer les mauvaises odeurs.
Les matériaux indispensables pour réussir son compost
Pour obtenir un compost riche et fertile, il est essentiel de varier les apports en y intégrant différents types de déchets. Voici ceux qui feront de votre compost un vrai trésor pour le jardin.
Les restes alimentaires de la cuisine
Votre cuisine est une véritable mine d’or pour votre composteur ! De nombreux déchets alimentaires peuvent être recyclés pour enrichir votre compost en nutriments :
- Les épluchures de légumes et de fruits : carottes, pommes de terre, bananes, pommes, tout y passe ! Elles se décomposent rapidement et apportent des éléments nutritifs essentiels à la terre.
- Les coquilles d’œufs : riches en calcium, elles renforcent la structure du compost. Pensez à les écraser un peu avant de les ajouter.
- Les sachets de thé et le marc de café : ils sont très appréciés par les vers de compost et stimulent l’activité des micro-organismes.
- Le pain rassis en petite quantité : il peut être ajouté mais doit être bien mélangé pour éviter qu’il ne moisisse.

Attention : vous devez absolument éviter d’y ajouter dela viande, du poisson ou des produits laitiers. Ces derniers attirent les nuisibles et peuvent dégager de mauvaises odeurs.
Une dernière astuce : alternez bien les couches de déchets de cuisine et de jardin pour garder un bon équilibre entre l’humidité et l’aération.
Le marc de café et autres activateurs naturels
Parmi les petits “boosters” de compost, certains éléments vont donner un vrai coup de pouce au processus de décomposition :
- Le marc de café : un excellent activateur qui favorise l’activité bactérienne et apporte de l’azote. Le bonus : il repousse certains nuisibles comme les fourmis !
- Les cendres de bois (en petite quantité) : elles sont riches en minéraux et apportent du potassium, mais attention à ne pas en mettre trop pour éviter un compost trop alcalin (c’est-à-dire avec un pH trop élevé, ce qui peut ralentir la décomposition et perturber les micro-organismes).
- Les coquillages écrasés (coquilles d’huîtres, moules, etc) : ils enrichissent le compost en calcium et se décomposent lentement, libérant leurs minéraux progressivement.
- Le carton et le papier non imprimé : déchiquetés en petits morceaux, ils absorbent l’excès d’humidité et apportent du carbone, ce qui aide à équilibrer le compost.
Les déchets verts du jardin et du potager
Les déchets verts sont la base de votre compost. Ils sont riches en azote, un élément essentiel pour nourrir les micro-organismes qui vont décomposer la matière organique. On y retrouve notamment :
- Les tontes de gazon : parfaites pour apporter de l’humidité et accélérer la décomposition. Mais attention à ne pas en mettre trop d’un coup, au risque d’obtenir un amas trop compact et mal aéré. Pensez à les mélanger avec d’autres matières plus sèches.
- Les feuilles mortes : un excellent apport, surtout en automne ! Elles apportent du carbone et structurent le compost. L’idéal est de les broyer un peu avant de les ajouter pour qu’elles se décomposent plus rapidement.
- Les tailles de haies et petites branches : elles sont parfaites pour aérer votre compost. Les morceaux un peu rigides permettent d’éviter que le tas ne devienne trop compact. Pensez à les couper en petits morceaux pour faciliter leur décomposition.

Bon à savoir : si votre compost devient trop humide et dégage une mauvaise odeur, ajoutez plus de matières sèches comme les feuilles mortes ou des morceaux de bois broyés.
Les éléments à éviter dans votre composteur
Pour obtenir un compost de qualité, il est important d’éviter certains matériaux qui peuvent ralentir la décomposition, attirer des nuisibles ou provoquer des odeurs désagréables. On vous l’a déjà mentionné un peu plus haut, mais les produits laitiers, la viande et le poisson sont à proscrire. En plus de dégager une odeur peu agréable, ils peuvent attirer des rongeurs et autres indésirables autour de votre composteur.
Attention également aux mauvaises herbes ! Si elles contiennent encore des graines, elles risquent de repousser une fois le compost utilisé au jardin. Il en va de même pour les tailles de haies trop ligneuses, qui mettent énormément de temps à se décomposer et risquent de déséquilibrer votre tas.Et bien sûr, tout ce qui n’est pas organique n’a rien à faire dans le compost ! Plastiques, métaux, verre… Ces déchets ne se dégradent pas et peuvent même polluer votre compost. De même, les ordures ménagères classiques contiennent souvent des éléments non biodégradables ou traités chimiquement, qui ne sont pas adaptés à un compost naturel.
Le processus de compostage étape par étape
L’équilibre entre matières sèches et humides
Si vous avez suivi cet article jusqu’ici, vous savez maintenant qu’un compost réussi repose sur le bon équilibre entre matières sèches (comme les feuilles mortes ou le carton déchiqueté) et matières humides (comme les épluchures de légumes ou les tontes de gazon). C’est vraiment la règle d’or du compostage. Si vous mettez trop de matières humides, votre compost risque de devenir trop compact et de sentir mauvais. À l’inverse, si vous avez trop de matières sèches, la dégradation sera plus lente. Essayez de viser un mélange équilibré, pour que tout se décompose harmonieusement.
L’aération et l’humidification du compost
L’aération est aussi très importante pour que votre compost se dégrade bien. Pour ça, retournez régulièrement votre tas afin de permettre aux micro-organismes d’accéder à l’oxygène. Cela va faciliter une dégradation aérobie intense (pour faire simple, la décomposition en présence d’air). Côté humidité, c’est aussi un point clé : si le compost devient trop sec, arrosez-le un peu, mais pas trop non plus ! Un excès d’humidité pourrait ralentir la dégradation et provoquer une décomposition anaérobie (sans oxygène), qui n’est pas idéale.

La maturation et la récolte
Après quelques mois de patience, votre compost arrive à maturation. À ce moment-là, il devient plus fin, avec une couleur sombre, et il est prêt à être utilisé. Pour vérifier qu’il est bien mûr, vous pouvez tester sa température et son odeur. Un compost de qualité est à température ambiante et sent la terre fraîche – un vrai bonheur pour votre jardin !
Comment utiliser son compost au jardin ?
Le compost comme terreau pour les plantes
Une fois votre compost prêt (félicitations, vous avez bien travaillé !), il peut devenir un très bon allié pour vos plantes. Vous pouvez l’utiliser comme terreau pour enrichir le sol de votre jardin. En ajoutant une petite poignée de compost dans le trou de plantation, vous offrez à vos plantes, qu’il s’agisse d’arbres fruitiers ou de fleurs, une alimentation naturelle, pleine de bons nutriments. Cela booste leur croissance de façon saine et équilibrée. En plus, c’est un moyen simple et efficace de nourrir vos plantes sans avoir recours à des produits chimiques !
L’enrichissement naturel de la terre
Le compost ne sert pas seulement à nourrir les plantes, il peut aussi améliorer la structure du sol. Si vous avez un sol trop compact (ce qui est souvent le cas dans les jardins argileux, par exemple), le compost peut l’aérer. Cela permet aux racines des plantes de mieux respirer et de se développer plus facilement. Il aide également à retenir l’humidité, ce qui est génial pour éviter que votre sol ne sèche trop vite pendant l’été. Quand vous l’ajoutez à votre jardin, il crée un environnement idéal pour que vos plantes puissent se développer et prospérer !

Les dosages recommandés selon les utilisations
Vous ne voulez pas en faire trop, alors il est important de bien doser votre compost. Pour les plantations en pleine terre, une couche de compost de 5 à 10 cm suffit. Pas besoin de trop en mettre, il va se décomposer lentement et enrichir la terre de façon durable. Si vous jardinez en pots ou en jardinières, un mélange de compost et de terre est parfait pour offrir à vos plantes un terreau léger et riche. Une bonne règle : mélangez environ 1/3 de compost avec 2/3 de terre. Vous allez voir, vos plantes vont vous dire merci !
Nos réponses à toutes vos questions
Vous voulez aller à l’essentiel et avoir toutes les réponses à vos questions en quelques minutes ? Cette partie est pour vous !
Comment faire du compost ?
Commencez par choisir un bon endroit pour votre composteur, puis alternez des couches de matières sèches (feuilles, carton) et humides (épluchures, tontes de gazon). Retournez régulièrement pour bien aérer et maintenir une bonne humidité. En quelques mois, vous obtiendrez un compost riche et nourrissant.
Qu’est-ce qui ne faut pas mettre dans le compost ?
Évitez les produits laitiers, viandes, poissons, déchets non organiques (plastiques, métaux), et certaines mauvaises herbes envahissantes.
Quelle est la différence entre le compost et le terreau ?
Le compost est un amendement organique qui enrichit la terre en nutriments, tandis que le terreau est un mélange utilisé comme support de culture, souvent plus léger et plus structuré.
Quels sont les aliments à mettre dans le compost ?
Les épluchures de légumes, marc de café, coquilles d’œufs, tontes de gazon et restes de fruits sont parfaits pour votre compost.